Église Saint-Martin
L'église paroissiale du chef-lieu de Saint-Martin d'Uriage a été construite en 1876 sur un nouvel emplacement donné par le comte d'Uriage. D'un style néo-roman très simple, elle fut restaurée et réaménagée en 1968 dans le sens d'une plus grande sobriété.
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L'église Saint-Martin est caractéristique de la construction d'édifices religieux du dernier quart du XIXe siècle en Isère. Elle comprend une haute nef et des bas-côtés, également ajourés de baies en plein cintre, se termine par une abside en hémicycle, la travée droite du chœur étant cantonnée par un clocher plutôt élancé (avec flèche en tuf) d'un côté, et par une pièce couverte d'un appentis servant de sacristie de l'autre. La façade se distingue par une travée centrale dans laquelle les ouvertures (portail en plein cintre avec voussures retombant sur des colonnettes engagées, rosace à l'étage) s'inscrivent en retrait du mur, à l'intérieur d'un renfoncement dessinant une grande arcade cintrée sur deux niveaux.
Très sobre, l'intérieur a perdu une grande partie de son mobilier d'origine (remplacé par du mobilier plus contemporain) et ne porte aucun décor, ni sur ses murs, ni sur les voûtes d'arête couvrant l'ensemble des travées. Une colonnade séparant la nef des bas-côtés supporte des arcades sans ornementation, et de fins doubleaux scandent les voûtes en retombant sur de petites consoles. Le chœur reste percé de 5 baies vitrées, dont le cintre est souligné par une série de petites arcades en sur-épaisseur du mur qui les surmonte.
Historique :
Une "Ecclesia Sti Martini de Oriatico est mentionnée dès 100 dans le Pouillé de Saint Hugues. Avant la Révolution, la communauté d'Uriage comportait 4 paroisses : Saint-Martin, Saint-Nizier, le Pinet et Villeneuve-d'Uriage. A la suite du concordat, Villeneuve disparut pour être rattaché d'abord à Saint-Martin, puis en 1807 à Herbeys pour revenir à Saint-Martin en 1846. Le Pinet redevint paroisse en 1839.
A Saint-Martin, on demande la restauration ou la reconstruction de l'église dès 1854. En 1864, le Préfet de l'Isère ordonne au conseil municipal de restaurer ou de reconstruire l'église. Rien n'étant fait, l'église est interdite en 1870 par l'évêque. Levé en 1871, l'interdit est de nouveau prononcé en 1874. La première pierre de la nouvelle église est posée par Mgr Paulinier en 1875, sur un terrain donné par le comte de saint-Ferriol, propriétaire du château et des établissements thermaux d'Uriage. Elle est bénie le 21 Décembre 1876.
L'orgue, don de l'association des Amis de l'orgue, date de 1978. Au cours de la dernière décennie, l'église a été à nouveau restaurée et l'orgue a été relevé.
