Chapelle Saint-Luc
Insérée dans le profil du front de rue d'Uriage, la chapelle est contemporaine du reste de la station thermale, bâtie à la fin des années 1840. Réaménagée en 1983, elle conserve un remarquable bénitier gothique provenant d'une ancienne église médiévale.
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La chapelle Saint-Luc est un petit édifice de plan rectangulaire, mitoyen au nord d'un autre bâtiment et aligné en front de rue à l'est, sur la Route de Gières, au cœur du quartier construit avec la station thermale d'Uriage. Orienté au nord (côté mur mitoyen), il ouvre au sud sur une placette par une porte ménagée sous une grande baie dont l'accès a été remanié. En partie haute, deux bustes à mi-relief sont figurés dans deux médaillons. Orné de petits modillons, le rouleau d'archivolte en plein cintre qui surmonte la porte se retourne sur les côtés, pour former un bandeau horizontal qui se prolonge sur le mur côté rue, où il file à la retombée des arcs des trois grandes baies bouchées qui animent la façade. Deux médaillons sans buste décorent le niveau supérieur. Un petit clocheton se détache, du côté de l'entrée, au-dessus du toit à quatre pans.
A l'intérieur, l'aménagement a été complètement modifié depuis la restauration de 1983 : Contrairement aux dispositions classiques du XIXe siècle, les bancs ont été complètement re-conçus et réaménagés pour former un demi-hexagone, orienté vers l'estrade avec l'autel, située contre le mur est. Le reste des volumes et dispositions intérieures (faux plafonds, chaufferie, sacristie, puits de lumière au-dessus du lieu où se tient le célébrant, compensé par la fermeture des baies en hémicycle, sobre chœur) est assez caractéristique de certains réaménagements de lieux de culte dans un esprit inspiré des réformes liturgiques de Vatican II.
A l'intérieur, se trouve un remarquable bénitier pierre de taille monolithe, très ornementé, de style gothique : il pourrait dater du XVe ou du XVIe siècle ; on suppose qu'il proviendrait de l'ancienne chapelle Saint-Sauveur qui se situait dans l'enceinte du château. La famille du conte Saint-Ferriol (à l'origine de l'essor de la station thermale dans les années 1840), l'aurait récupéré pour l'installer dans la chapelle Saint-Luc dès sa construction.
Historique :
Edifiée par la famille du conte Saint-Ferriol, la chapelle faisait partie (Guide pittoresque et descriptif d'Uriage et de ses environs, 1854) d'un vaste ensemble bâti composé d'un pavillon central et de deux corps de logis de part et d'autre, la chapelle en occupant une extrémité. Tombée en désuétude, la chapelle ne sera restaurée qu'en 1983, entraînant en même temps un complet réaménagement intérieur et extérieur.
